Dans une lettre ouverte adressée à l’Élysée et datée du jeudi 23 octobre, la FA-FP, la CGT, la FSU, et Solidaires mettent en garde François Hollande contre des réformes ayant “pour objectif central la recherche de réduction des coûts”
Voici le contenu de ce courrier :
Nos organisations syndicales n’ont eu de cesse de réclamer collectivement une négociation annuelle sur les salaires. Ce que le gouvernement refuse toujours de valider.
Le gel des salaires des agents de la Fonction publique se poursuit. Le premier ministre vient de confirmer l’intention de le maintenir jusqu’en 2017.
La perte de pouvoir d’achat de tous les agents est considérable. Aujourd’hui, plus d’un million d’agents vivent avec des revenus équivalents au SMIC. La précarité est devenue exponentielle dans de nombreux secteurs et tout particulièrement sur le versant territorial.
En matière d’emploi, le bilan de ces dernières années et les perspectives sont tout aussi inquiétants. Certes trois secteurs (Education, Justice et Sécurité) sont déclarés prioritaires, ce qui reste une nécessité, mais ce renforcement ne peut se faire au détriment de tous les autres.
Les inquiétudes sont grandes également face aux projets en cours : réforme de l’Etat, revue des missions, ré-organisation territoriale, projet de loi santé… Pour réussir et être utiles à la société, les réformes ne peuvent pas avoir pour objectif central la recherche de réduction de coûts mais répondre aux besoins de la population et à l’amélioration nécessaire des conditions de travail des agents.
Cette situation ne peut pas durer.
Nos organisations syndicales, UGFF-CGT, Solidaires, FSU et FA-FP ont interpellé le président de la République en lui demandant de donner une toute autre perspective à la fonction publique et à ses agents.
Au moment où sont discutés les projets de loi de finance PLFSS pour 2015, elles demandent urgemment une rencontre avec le président de la commission des finances de l’Assemblée Nationale. Elles appellent le 18 novembre les personnels à des rassemblements à Paris devant l’Assemblée Nationale et le même jour partout sur le territoire.
Nos organisations syndicales entendent poursuivre l’action, si aucune réponse ne leur était apportée, dès le début 2015, dans le cadre unitaire le plus large.