La Grande Conférence Sociale organisée par le gouvernement était réunie au Palais d’Iéna les 9 et 10 juillet. Pour la première fois, la FA-FPT était assise autour de la table avec la ministre de la Fonction publique, Mme Lebranchu, au même titre que les autres organisations syndicales représentatives de la Fonction publique.

Au-delà du symbole que représente pour la FA-FPT cette participation, cet important moment du dialogue social a permis au Président de la FA-FPT qui vous représentait, d’exprimer devant la ministre, les préoccupations de la FA-FPT sur lesquelles nous souhaiterions qu’un réel dialogue social s’installe au cours des prochains mois.

De très nombreux sujets ont été évoqués (action sociale, protection sociale, formation professionnelle, égalité femmes-hommes, régime indemnitaire) mais nous avons insisté sur quelques-uns plus particulièrement.

Tout d’abord, nous avons exprimé nos fortes inquiétudes quant à la pérennité du statut de la Fonction publique après la publication de la loi de résorption de l’emploi précaire. Nous avons réaffirmé notre soutien à une évolution des droits des contractuels, mais avons aussi insisté pour que la loi prenne mieux en compte la situation des non-titulaires, car pour ces derniers, le dispositif nous parait très insuffisant. Nous avons dit toute notre inquiétude, d’une utilisation abusive de cette loi qui pourrait faire disparaître, à terme, le statut de la Fonction publique.

Sur le pouvoir d’achat, nous avons insisté pour une évolution rapide de la valeur du point d’indice, et souhaité plus largement une renégociation des grilles de salaires qui, à notre sens, n’ont plus aucun effet dynamique.

Enfin, nous avons regretté que le GVT soit utilisé à tort et quasi exclusivement pour argumenter l’opposition du gouvernement à toute négociation.En matière de dialogue social, nous avons exprimé notre satisfaction d’un retour à une méthode de discussion qui avait été abandonnée depuis plusieurs années. À cet effet, nous avons aussi demandé la poursuite de la démarche nouvelle que vient d’engager le gouvernement, sur tous les thèmes évoqués, et que très rapidement, nous puissions nous retrouver autour d’une table de négociations pour faire avancer ces différents sujets.

Cette Grande Conférence Sociale ne doit pas être une fin en soi, mais bien le départ de nouvelles relations entre le gouvernement et les organisations syndicales.

En conclusion, nous ne pouvons que nous féliciter que la FA-FPT ait pu s’exprimer très largement au cours de ce rendez-vous. Nous avons d’ailleurs observé que nous étions assez seuls à pointer les nombreuses préoccupations de la Fonction publique territoriale. De ce point de vue, une révolution doit s’opérer pour que les agents territoriaux soient réellement représentés et entendus au plus haut niveau. Dans quelques semaines, lors de notre Congrès d’Arras, nous aurons l’occasion de revenir sur ces différentes questions, auxquelles vous réfléchirez dans les ateliers et commissions.

En attendant et au nom du Bureau fédéral, je vous souhaite de très bonnes vacances.

Antoine Breining
Président fédéral