Des situations inquiétantes secouent depuis un bon moment les Centres médico-sociaux.

Le profond malaise qui règne actuellement dans les unités territoriales est de nature à remettre en cause la continuité du service public si rien n’est fait rapidement.

Citons l’exemple du Centre médico-social « Engelbreit ».

Mardi 1er juin 2010, l’équipe du Centre médico-social Engelbreit (U.T Sud-Ouest) a décidé de fermer le Centre médico-social pour les raisons suivantes : Le personnel est insuffisant au regard de l’augmentation constante de la charge de travail. Les arrêts de travail réguliers et les remplacements non assurés ne font qu’amplifier la surcharge de travail pour les agents présents. Ainsi, les attributions d’une adjointe en maladie depuis avril 2009 étaient dévolues à plusieurs personnes qui n’étaient pas sur place et qui pratiquaient du remplacement à tour de rôle.

Dans ce même Centre, deux puéricultrices ont fait pendant plusieurs mois le travail de quatre. Une des puéricultrices absente depuis janvier 2010 n’a été remplacée que mi-août.

N’oublions pas que nous sommes dans un domaine particulier et sensible : celui de l’enfance en danger. Ce cas n’est pas unique, il est même récurrent. Cela fait longtemps que les personnes en congé de maladie ou de maternité ne sont pas remplacées. Certains Centres médico-sociaux ont même été amenés à fermer du fait de l’absence des secrétaires.

Certaines absences ont donné lieu à remplacement, mais dans un contexte particulier : des agents d’accueil du Neuhof ou de Cronenbourg sont intervenus à Koenigshoffen et ont fait cruellement défaut là où ils ont été « enlevés » temporairement. On a « déshabillé Pierre pour habiller Paul » …

Il faut souligner également les fluctuations des Conseillères économiques sociales et familiales (CESF) : la CESF remplaçante à Koenigshoffen ira prochainement à la Montagne-Verte-Elsau et une CESF devrait arriver le 1er septembre au Centre médico-social de Koenigshoffen.

Compte tenu de cette situation, les agents effectuent constamment des heures supplémentaires qui sont tout simplement écrêtées ….

Ces conditions de travail ne permettent plus de remplir correctement les missions, notamment celles de protection de l’enfance et de la protection de la personne qui sont pourtant les activités essentielles. Les élus et les responsables de notre Administration connaissent la situation !

Qui voudra bien prendre ce dossier sérieusement en main et éviter la propagation intolérable de l’injustice et de la souffrance au travail ?